'Chrétiens, changeons !' : un mouvement inédit à Clermont-Ferrand

Né fin 2013, ce réseau se développe dans le Puy-de-Dôme :

 

 

<< Le projet est né du désir faire prendre conscience aux chrétiens des enjeux sociaux et écologiques de notre temps, et les rendre participatifs des grands élans qui naissent autour de nous.

Dès le soir de la 1ère rencontre en octobre, nous concluions : « Quel sera notre fil rouge ? Celui de la nécessaire mutation de nos vies. Notre époque doit muter, la France doit changer, et nous devons changer, et notre rôle est de vivre cette mutation pour nous-mêmes, de l’accompagner, et pour nous qui croyons au Christ, de l’inspirer, de l’évangéliser. Mais cela ne vaut que si nous contemplons notre époque avec les yeux du Christ, voilà l’appel qui nous est adressé ! »

 

L’inspiration de notre mouvement naissant doit s’entendre au travers du double sens que contient, l’appel « Chrétiens, changeons ! » :

 

1. Chrétiens, laissons-nous changer : se laisser toucher par les grandes révolutions qui travaillent notre société, c’est accepter comme chrétien de se laisser toucher, c’est accepter de laisser sa foi se tremper dans les réalités sociales d’aujourd’hui pour qu’elle y soit purifiée, transformée. C’est renoncer à nous laisser emprisonner dans les logiques sociologiques, les héritages historiques, les luttes qui ont pu marquer les générations qui nous ont précédés (« chrétiens de gauche contre chrétiens de droite »), mais qui ne peuvent plus continuer à inspirer comme chrétiens nos choix politiques car elles nous trompent sur les vrais enjeux de notre temps.

2. Chrétiens, changeons le monde : en retour, comme chrétiens soucieux de faire connaître le Christ, nous souhaitons aussi irriguer les révolutions qui se préparent souterrainement. Depuis 2000 ans, l’Eglise s’intéresse au sort de ses contemporains, l’Eglise n’est pas neutre mais elle est désintéressée. Le vœu de l’Eglise, c’est que l’homme vive librement et dignement. Le regard que l’Eglise porte sur l’homme et la vie sociale doit inspirer en profondeur les mouvements actuels. Démocratie, justice sociale, réappropriation de l’économie, protection des pauvres et des faibles, écologie, retour à la sobriété, etc. Le grand danger qui menace notre société est celui de l’éclatement. Or nous chrétiens devons être des ferments d’unité. La foi chrétienne porte un idéal de fraternité qui doit s’exprimer politiquement par un sursaut vital en faveur du Bien commun.

 

En une phrase, Chrétiens, changeons ! est à un appel adressé aux chrétiens pour qu’ils s’engagent sur la voie d’une double conversion, une conversion partagée, une conversion qui prenne la forme d’un échange avec le monde d’aujourd’hui : dans un sens, se laisser toucher dans sa chair et dans sa foi par les défis sociaux et écologiques de notre temps ; dans l’autre sens, irriguer, inspirer les révolutions sociales en cours en y apportant la bonne odeur de l’Evangile, et jouer le rôle de ferment d’unité dans un monde que tout appelle au déchirement.

 

Comment un non-chrétien pourrait-il se sentir concerné par Chrétiens, changeons ! ? Chrétiens, changeons ! n’exclut personne, mais veut manifester l’engagement des chrétiens face aux défis du XXI^ème siècle. Les chrétiens ne sont pas les seuls, ni les premiers, mais un appel particulier leur est adressé. Notre désir est de nous engager aux côtés de tous ceux qui, sans partager notre foi, portent sur l’homme, sur sa dignité, sur sa liberté, et sur les enjeux de notre époque un regard lucide, exigeant et bienveillant qui nous rend proches les uns des autres. Nous sommes entre hommes et femmes de bonne volonté.

 

Nous revendiquons une démarche en 3 temps qui ménage une place pour chacun, quel que soit son degré d’engagement sur les questions sociales et écologiques : comprendre, changer, agir :

 

1. Comprendre les enjeux de notre temps, comprendre ce qui se joue aujourd’hui à travers la grande crise sociale et écologique que nous traversons, comprendre ce que cette crise dit des blessures très graves que notre mode de vie et notre système économique infligent aux sociétés humaines et à la Création ;

2. Changer, se convertir, renoncer à la toute-puissance factice que les mirages de la société de consommation nous propose, et faire le choix libre et joyeux d’une sobriété généreuse, tournée vers les autres ;

3. Agir dans sa vie, s’engager auprès des autres et dans la vie collective pour progressivement, à notre mesure, substituer aux structures de péché qui gouvernent notre quotidien des structures économiques et sociales orientée vers le Bien commun.

 

Ces trois cercles successifs sont indissociables. Le chemin personnel que chacun suit ne peut en aucune manière devenir l’objet de jugements entre nous. Certains ont besoin de temps pour comprendre, quand d’autres sont déjà prêt intérieurement à changer des choses dans leur vie, ou quand d’autres veulent aller plus loin et faire des choix de sobriété plus radicaux. Enfin certains se sentent prêts à s’engager ouvertement, publiquement, à la réforme de la vie sociale. Nous sommes tous en pèlerinage, personne ne peut revendiquer d’être parvenu au terme de son chemin de conversion.

 

Les points sur lesquels on ne veut pas transiger :

 

• Garder les 3 cercles Comprendre / Changer / Agir 

• L’inspiration chrétienne, et le désir de travailler avec tous les gens de bonne volonté, sans exclusion 

• Chercher ce qui rassemble, ce qui rapproche, plutôt que ce qui éloigne ou divise 

• Bienveillance : ne pas juger de l’avancement de chacun 

• Reprendre les 4 points principaux de l’exhortation apostolique de François... >>

 

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